Le marécage arbustif

Durant l’hiver, cet habitat forme des étendues homogènes dont la couleur est révélatrice de l’espèce dominante : rouge, le cornouiller; gris, le saule; et noir, le myrique. Au printemps, la végétation y est en partie recouverte d’eau pendant plusieurs semaines, ce qui permet aux poissons de venir y pondre leurs oeufs. Une fois la feuillaison complétée, c’est dans le feuillage dense des arbustes du marécage arbustif que des oiseaux chanteurs comme le moucherolle des saules et la paruline jaune choisissent de construire leur nid.
Le marécage arbustif est une terre humide dont la superficie est occupée à plus de 25 % par des arbustes et comptant moins de 25 % d’arbres. Il marque généralement la zone de transition entre la prairie humide et le marécage arborescent. Dans cet habitat, la nappe phréatique se situe très près de la surface du sol.
Au moins 15 espèces d’arbustes se retrouvent communément dans les marécages arbustifs du lac Saint-Pierre. Le marécage peut être constitué de saulaies dont les espèces les plus fréquentes sont le saule pétiolé, le saule noir et le saule à tête laineuse. D’autres espèces comme l’aulne rugueux, le céphalanthe occidental et le très abondant cornouiller stolonifère sont aussi typiques de cet habitat.
Lors de la crue printanière, la perchaude dépose ses rubans d’œufs sur les branches basses des arbustes. Les oiseaux chanteurs aiment à construire leur nid dans le dense couvert de branches entremêlées offert par les arbustes, ce qui les protège des prédateurs. Les espèces typiques du marécage arbustif sont le moucherolle des saules, la paruline jaune et la paruline masquée. Le busard des marais et le hibou des marais peuvent construire leur nid dans les zones herbacées entre les arbustes.
Paruline jaune et cornouiller stolonifère - Pierrot Tellier-Machabée
Les îles aux Castors et du Mitan comptent dix hectares de marécages arbustifs.