Le marais

Dans les secteurs où la profondeur de l’eau est de moins d’un mètre, l’herbier aquatique cède sa place au marais. Le sol du marais est couvert d’eau en permanence, ne serait-ce que de quelques millimètres. Les espèces végétales qui y poussent possèdent des tiges rigides résistantes aux vagues. Les feuilles et les fleurs portées par ces tiges croissent à l’extérieur de l’eau; c’est pourquoi ces plantes sont dites émergentes.

Sagittaire latifoliée - Alexi Hobbs

Ce milieu est d’une importance vitale pour nombre d’espèces d’oiseaux spécialistes et pour la sauvagine. Le grèbe à bec bigarré, la foulque d’Amérique et la marouette de Caroline, parmi d’autres, en font leur site de nidification et d’élevage, tandis que les canards barboteurs l’utilisent pour l’élevage de leurs canetons après avoir niché dans les prairies humides adjacentes.

Canard Colvert - Pierrot Tellier-Machabée

À l’image de l’herbier aquatique, le marais regorge d’invertébrés et constitue un site de reproduction, d’alevinage et d’alimentation pour de nombreuses espèces de poissons. Milieu de vie par excellence des grenouilles du genre Lithobates (grenouille léopard, grenouille verte et ouaouaron), on y observe autant les adultes que les têtards. 

Grenouille léopard - Alexi Hobbs

Le marais héberge également le rat musqué, un mammifère abondant et emblématique du lac Saint-Pierre. Le rat musqué est surtout actif le soir et la nuit et les huttes qu’il construit sont un bon indice de sa présence. Il se nourrit principalement des tiges, feuilles et racines de zizanie aquatique (riz sauvage) et de scirpes. Ces mêmes végétaux, mêlés à la boue, servent aussi à la construction de sa hutte.

Les îles aux Castors et du Mitan comptent 31 hectares de marais. Voir sur la carte interactive.

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