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Territoire Habitats La prairie humide

La prairie humide

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La prairie humide

Que ce soit l’agitation imprimée aux chaumes par le vent, les volées continuelles d’oiseaux, ou les girations des rapaces, tout y est toujours en mouvement. Les paysages sauvages générés par cet habitat stimulent tous nos sens et nous ramènent à des temps immémoriaux. Les vastes étendues formées par la prairie humide inspirent à tout coup l’émerveillement.

La prairie humide est un habitat qui se caractérise par une strate herbacée fermée composée d’une forte proportion de graminées. Elle marque généralement la zone de transition entre le marais et le marécage arbustif. Lors de la crue printanière, plusieurs espèces de poissons s’y rendent et déposent leurs œufs sur la végétation dominée par le phalaris roseau, le calamagrostide du Canada, la spartine pectinée et une espèce exotique envahissante : la salicaire pourpre.

Les asclépiades commune et incarnate ajoutent de la texture et de la couleur à cet habitat dominé par les graminées. Ces plantes nectarifères attirent les papillons et constituent le seul hôte de la chenille du monarque, une espèce de papillon dont le statut pourrait bientôt passer d'espèce préoccupante à espèce en voie de disparition au Canada. En effet, des recensements effectués dans les site d'hivernage de Californie et du Mexique ont révélé que l'espèce avait subi un déclin de 50 % au cours de la dernière décennie.

Photo : Alexi HobbsMonarque et asclépiade incarnate - Alexi Hobbs

Après la période de crue, le sol est exondé, mais reste saturé en eau. C’est à ce moment que les canards quittent le marais pour construire leur nid dans la prairie humide. Les oiseaux chanteurs les plus abondants de cet habitat sont le carouge à épaulettes, le bruant des marais et le troglodyte des marais. Dans l’archipel du lac Saint-Pierre, le bruant de Nelson et le troglodyte à bec court, deux espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables au Québec, y nichent aussi de façon sporadique en colonies plus ou moins denses, mais leur nidification n’a pas encore été documentée sur les îles aux Castors et du Mitan. 

Bruant de Nelson - Yves Gauthier

La prairie humide est également utilisée par plusieurs espèces d’oiseaux ayant subi un déclin très important depuis 1970 en raison de la destruction de leur habitat, comme le goglu des prés. En plus de nicher dans cet habitat de mai à juin, les goglus s'y rassemblent en grand nombre de juillet à septembre pour effectuer leur mue avant d'entreprendre la migration qui les mènera dans le plaines de la Bolivie, du Paraguay et de l'Argentine, 10 000 km plus au sud.

Goglus des prés - Alexi Hobbs

Les îles aux Castors et du Mitan comptent 98 ha de prairies humides.

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Dans cet habitat

Espèces botaniques

  • Alpiste roseau (Phalaris arundinacea)
  • Asclépiade commune (Asclepias syriaca)
  • Asclépiade incarnate (Asclepias incarnata)
  • Asters (Symphyotrichum spp.)
  • Calamagrostide du Canada (Calamagrostis canadensis)
  • Chicorée sauvage (Chicorium intybus)
  • Fléole des prés (Phleum pratense)
  • Spartine pectinée (Spartina pectinata)
  • Verges d’or (Solidago spp.)

Espèces d’oiseaux

  • Busard des marais (Circus hudsonius)
  • Bruant chanteur (Melospiza melodia)
  • Bruant de Nelson (Ammodramus nelsoni)*
  • Bruant des marais (Melospiza georgiana)
  • Carouge à épaulettes (Agelaius phoeniceus)
  • Goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus)
  • Hibou des marais (Asio flammeus)*
  • Hirondelle rustique (Hirundo rustica)
  • Sarcelle à ailes bleues (Anas discors)
  • Troglodyte à bec court (Cistothorus stellaris)*
  • Troglodyte des marais (Cistothorus palustris)*
* La nidification de ces espèces n'a pas encore été confirmée sur le territoire, mais nous espérons que l'implantation de 144 hectares de prairies humides et agricoles sur les îles aux Castors et du Mitan encouragera certaines d'entre-elles à y faire leur nid.